Les Règles Inhérentes à la Femme atteinte de Métrorragies

La femme atteinte de métrorragies est soumises à un certain nombre de règles, que l’on peut résumer ainsi :

1 – Elle ne doit faire ses ablutions majeures, pour la prière et pour toute autre obligation prescrite en un temps imparti, qu’une seule fois, au moment où s’arrêtent ses menstrues. C’est là l’opinion soutenue par les savants anciens et contemporains.

2 – Elle est tenue de faire ses ablutions mineures pour chaque prière, en vertu du hadith du Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, dans la version d’Al Bukhari qui dit : « Ensuite fais tes ablutions pour chaque prière ». Selon Malik, ses ablutions mineures pour chaque prière relèvent de la recommandation et non de l’obligation. Seule une perte de son état de purification mineure rend ses ablutions mineures obligatoires.

3 -Elle est tenue de laver son vagin avant de faire ses ablutions mineures et d’y appliquer un tampon pour se débarrasser de la souillure ou pour l’en faire diminuer. Si le flux de sang ne s’arrête pas, elle appliquera un tissu sur ses parties génitales et l’attachera comme un garrot. Ce n’est pas obligatoire mais préférable.

4 – Elle ne doit pas faire ses ablutions mineures avant l’entrée du temps imparti à la prière, et ce de l’avis de la plupart des savants, car du moment que sa purification est indispensable, elle ne doit pas l’avancer avant son temps imparti.

5 – Il est permis à l’époux d’une femme qui se trouve dans une telle situation de pratiquer le coït avec elle, de l’avis de la majorité des savants, car il n’y a aucune preuve qui interdit cela. Ibn ‘Abbas a dit : « Celle qui est atteinte de métrorragies peut autoriser son époux à venir à elle (pour des relations sexuelles), une fois qu’elle peut prier, car la prière est plus importante que cela. » (Al Bukhari). Il faut entendre par ces paroles que s’il lui est permis de prier bien que son sang s’écoule encore, ce qui est la chose la plus importante pour laquelle la purification est exigée, il est donc permis d’avoir des relations sexuelles avec elle. Dans cette optique, ‘Ikrima Bint Hamna rapporte qu’elle était enceinte et que son époux avait des relations sexuelles avec elle. (Abu Dawud et Al-Bayhaqi).

6 – Elle est soumise aux même règles que les femmes purifiées, c’est-à-dire qu’elle peut prier, jeûner, faire des retraites spirituelles dans la mosquée, lire le Coran, le toucher, le porter ; bref, faire tout les actes d’adoration. L’unanimité des savants est établie à ce sujet.

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