La Lecture de la Prière des Deux Fêtes

Quant à la lecture du Coran au cours de la prière des deux fêtes (celle de la rupture du jeûne et du sacrifice), on rapporte que le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, récitait tantôt la sourate Qâf et La Lune en entier et tantôt Al-A’lâ et Al-Ghâshiya. Telle est la voie suivie par le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, jusqu’à sa mort, et celle reprise par les quatre califes après lui. Il est avéré qu’Abû Bakr lut la sourate Al-Baqara en entier durant la prière de l’aube et la termina peu avant le lever du soleil. Comme ses compagnons lui firent remarquer que le soleil était près de se lever avant la fin de la prière, il répondit : « Si le soleil s’était levé, il ne nous aurait pas surpris inattentifs ». Quant à ‘Umar, il récitait dans la prière de l’aube, le jour des deux fêtes, les sourates Yusuf (12), An-Nahl (16), Hûd, Al-Isrâ (17) et autres.

D’autre part, si les longues lectures du Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, avaient été abrogées, ses Compagnons l’auraient su, ainsi que les critiques. Cependant, Muslim rapporte d’après Jâbir Ibn Samura que le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, lisait au cours de la prière de l’aube la sourate Qâf, et après, il limitait la longueur de sa lecture. Il faut entendre par sa parole « après », après la prière de l’aube, c’est-à-dire qu’il prolongeait la prière de l’aube plus que les autres, et que les prières qui suivaient étaient écourtées. Ce qui prouve cela, c’est la parole d’Umm Al-Fadl qui, ayant entendu Ibn ‘Abbâs, réciter la sourate Al-Mursalât, lui dit : « Ô mon fils, tu m’as rappelé, en récitant cette sourate, qu’elle est la dernière que j’ai entendue de la bouche du Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, durant la prière du maghrib ».

Il reste que des hadith attribués au Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, et considérés comme authentiques incitent à abréger la prière. Ce sont, entre autres : « Quiconque parmi vous dirige la prière, doit l’alléger ».

De son côté, Anas a rapporté que personne n’écourtait autant sa prière que le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam. Cependant, l’allègement est une chose relative qui doit se référer à ce que faisait le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, et non au bon vouloir de ceux qui suivent l’imâm dans la prière.

En tout état de cause, le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, n’ordonnait jamais, de faire une chose puis de faire son contraire et il savait que derrière lui, dans la prière, se trouve des vieillards, des faibles et des gens pressés par quelque besoin.

Ainsi donc, il est établi que la prière écourtée était de règle chez le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, dans la prière en commun. Ceci est confirmé par le hadith rapporté par An-Nasa’i d’après Ibn ‘Umar qui dit : « Le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, nous ordonnait d’alléger la prière et, lorsqu’il dirigeait notre prière, il récitait la sourate 37, As-Saffât ». Ainsi, la récitation de la sourate 37 fait partie de l’allègement qu’il ordonnait de pratiquer.

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