Ce qui est Surajouté à l’Adhân et Qui n’en fait pas Parti

L’appel à la prière est une forme d’adoration que nous devons pratiquer sans y ajouter ou y retrancher quoi que ce soit. Le hadith authentique affirme : « Celui qui rajoute dans notre religion ce qui n’en fait pas partie, verra ce rajout rejeté ».

Il y a lieu de signaler que plusieurs choses illégales ont été reprises par un grand nombre de personnes à tel point qu’il a paru à quelques-uns qu’elles faisaient partie intégrante de la religion. Citons quelques exemples :

– Il est établi qu’il n’y a pas lieu d’ajouter « Notre maitre Muhammad » à la formule « J’atteste que Muhammad est l’Envoyé de Dieu ».

– S’essuyer les yeux avec l’intérieur des index au moment où le muezzin dit « J’atteste que Muhammad est l’Envoyé de Dieu ». Le cheikh Ismâ’il Al-Ajluni a dit dans « Kashf Al-Khafa' » : « S’essuyer les yeux avec l’intérieur des index après les avoir embrassés en entendant le muezzin dire : « J’atteste que Muhammad est l’Envoyé de Dieu » et répondre « J’atteste que Muhammad est Son serviteur et Son messager ; je me satisfait de Dieu comme Seigneur, de l’Islam comme religion et de Muhammad comme Prophète » est rapporté par Al-Daylami, d’après Abu Bakr. Il est dit dans le hadith : « Lorsque Abu Bakr entendit le muezzin dire : « J’atteste que Muhammad est l’Envoyé de Dieu », il répéta la même formule puis embrassa l’intérieur de ses index et essuya ses yeux avec. Le voyant faire, le prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, dit : « Celui qui fait comme mon ami intime, aura mérité mon intercession ». Cependant, il est dit dans les « Maqâsid » qu’il n’y a rien d’authentique à ce sujet. D’autres formules d’invocations ont été citées, mais il semble qu’il conviendrait de ne pas les retenir, parce que rien de ce qui remonte jusqu’au Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, à ce sujet n’est sûr.

– Chanter en faisant l’appel à la prière de telle sorte qu’on ajoute une lettre ou une voyelle courte ou longue. Cela est réprouvé, voire interdit, si le sens de l’appel est altéré ou devient confus. On rapporte qu’Ibn ‘Umar dit à un homme : « Je te déteste en Dieu ». Puis il se tourna vers ses compagnons et leur dit : « Il chante quand il fait l’adhân et qui plus est, il se fait payer ».

– Les formules de glorification (tasbih) prononcées avant la prière de l’aube et les implorations à haute voix du haut des minarets est une innovation (bid’a) qui n’était commnue ni du temps du Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, ni du temps des Compagnons qui ont vécu après lui. Dans le livre « Tablis Iblis » de ‘Abd Ar-Rahmân Ibn Al-Jawzî, il est dit : « J’ai vu celui qui se lève une grande paprtie de la nuit, montant sur le minaret pour exhorter les gens et réciter des sourates du Coran à voix haute. Cela empêche les gens de dormir et induit en erreur ceux qui passent leur nuit en prière. Tout cela est répréhensible et désavouable ». Al-Hafidh a dit dans « Al-Fath » : « Les louanges et les évocations qui sont prononcées avant la prière du fajr et avant celle du Vendredi, de même que les prières sur le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, qui sont faites à ce moment-là, n’ont rien à voir avec l’appel à la prière ni sur le plan linguistique ni sur le plan légal ».

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