L’Alcool

L’alcool est impur selon la majorité des savants, en vertu de la parole du Très-Haut : « Ô les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une impureté (rijs), oeuvre du Diable. » (5:90).

Toutefois, un groupe de savants a émis l’opinion qu’il était pur, interprétant l’impureté mentionnée dans le verset ci-dessus comme désignant l’impureté morale, car le mot rijs qui est accolé ici au vin, aux jeux de hasard, aux pierres dressées et aux flèches de divination, ne désigne pas l’impureté sensible. Le Très-Haut a dit : « Evitez l’impureté des idoles » (22:30). Or, les idoles sont une impureté morale qui ne souille pas celui qui les touche. Tout au plus, ces oeuvres sont-elles l’inspiration du Diable par laquelle il suscite la haine et l’animosité entre les gens et les détourne de l’évocation de Dieu et de la prière.

Dans son « Subul As-Salam », As-San’ânî a dit : « En vérité toute chose est pure à l’origine, et l’interdiction n’implique pas forcément l’impureté. En effet le haschisch est illicite bien qu’il soit pur. Quant à l’impureté elle implique l’interdiction. En d’autres termes, tout ce qui est impur est illicite mais l’inverse n’est pas vrai. Cela, parce que la règle en matière d’impureté est qu’il est interdit de la toucher dans tous les cas. Ainsi, la règle caractérisant l’impureté de l’essence d’une chose est la même que celle qui caractérise son interdiction, contrairement à la règle qui caractérise l’interdiction d’une chose qui n’est pas impure. Par exemple, il est interdit pour l’homme de porter l’or et la soie bien qu’ils soient purs, par nécessité légale et par consensus. Cela étant, l’interdiction du vin, comme le prouvent les textes, n’implique pas nécessairement qu’il soit impur. Il faut même une preuve de son impureté, sinon le principe originel de pureté, lequel fait l’unanimité, reste de rigueur. Celui qui prétend le contraire, est tenu d’apporter une preuve de son assertion ».

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