Se Mettre Sous la Protection d’Allah (Al-Isti’adha)

Il est recommandé au fidèle, après le début de la prière et avant la lecture du Coran, de se réfugier auprès d’Allah, conformément au verset coranique suivant : « Quand tu veux lire le Coran, demande à Allah de te préserver contre le démon lapidé ». Le Prophète, salla l-lahu allehy wa salam, confirme cela en disant, d’après Nafi’Ibn Jubayr : « Mon Dieu, préserve-moi du démon lapidé ». Ibn Al-Mundhir rapporte également que le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, disait « Je me réfugie auprès de Dieu contre le démon lapidé »

« A’udhu billah mina chaytan ar-rajim »

Invoquer la protection de Dieu dans son for intérieur. Il est de l’ordre de la Sunna de se mettre sous la protection de Dieu contre le démon lapidé, on fera cela dans son for intérieur et non à haute voix, bien que Ash-Shafi’i estime que le fidèle a le choix entre invoquer secrètement ou à haute voix.

Cette invocation est prescrite dans le premier cycle de prière, en raison du témoignage d’Abu Huraya rapporté en ces termes : Quand le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, se levait de sa prosternation pour le deuxième cycle de prière, il disait : « Al hamdou lillah rabbi al-’alamin ar-rahman ar-rahim » (Muslim)

Cependant Ibn Al Qayyim relève une divergence de points de vue entre les jurisconsultes à ce sujet. Le point de désaccord réside dans le fait de savoir si le moment de se lever pour les autres cycles de prière est l’endroit indiqué pour réciter l’invocation de se préserver contre le démon lapidé, après être tombé d’accord sur le fait que ce n’est pas le lieu de l’invocation dite de l’ouverture de la prière (al istiftah). Il y a, à ce sujet, ajoute Ibn Qayyim, deux avis rapportés d’après Ahmad. Les compagnons d’Ahmad en ont déduit que la récitation dans la prière peut être la seule récitation et, par conséquent, une seule formule de préservation (istiadha) du démon suffit, ou bien la récitation de chaque cycle de prière est autonome de l’autre, et dans ce cas l’invocation intervient au début de chaque cycle. Cependant, il n’y a aucune divergence entre eux sur la fait que la formule d’ouverture de la prière (istiftah) doit concerner l’ensemble de cette prière et que la récitation de la formule de la préservation (isti’adha) une seule fois est plus conforme au hadith authentique rapporté à ce sujet.

Ibn Al-Qayyim, citant le hadith d’Abu Huraya, ajoute : « En vérité, une seule formule d’ouverture suffit, car aucun moment de silence n’était marqué par le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, au début du deuxième cycle de prière. Par conséquent c’est le premier avis qui semble prévaloir ». Aussi, Ash-Shawkani conclu-il qu’il est plus prudent de se limiter à une seule invocation de préservation contre le démon avant la lecture du Coran et au début du premier cycle de prière.

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