La Prière de Consultation (salât al-istikhâra)

Il est recommandé pour celui qui désire réaliser un dessein licite, mais qui nourrit des doutes sur le bien que recèlerait un tel dessein, d’effectuer deux cycles de prière pendant la nuit ou le jour, y compris les deux cycles de prière attenants aux offices canoniques (as-sunan ar-râtiba) ou les deux cycles de la prière de salut de la mosquée. Il s’agit de réciter, après la Fatiha, les versets coraniques que l’on voudra, de louanger Dieu, de prier sur le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, puis de prononcer cette invocation rapportée par Al-Bukhari, citant Jâbir, lequel relate : « Le Messager de Dieu, salla l-Lahu alleyhi wa salam, nous apprenait à faire la prière de consultation -al-istikhâra) pour toutes les affaires de la vie, comme il nous enseignait les sourates du Coran. Il nous disait : « Si vous avez une décision à prendre, faites deux cycles de prière surérogatoires et dites : « Seigneur, puisses-Tu me conduire vers le bien de par Ton omniscience, me soutenir de par Ta toute-puissance, et me prodiguer Ta grâce immense. Tu peux et je ne puis point ; Tu sais et je ne sais point ; c’est Toi le connaisseur des Mystères. Seigneur, si Tu sais que cette affaire me sera bénéfique, qu’elle le sera tant pour ma foi, pour mon existence temporelle que pour mon devenir – ou, selon une autre version, dans le présent immédiat comme à l’avenir -, je te prie de la sceller dans mon destin, de me la rendre facile et de la bénir. Et si tu sais que cette affaire me sera pernicieuse, qu’elle le sera tant pour ma foi, pour mon existence temporelle que pour mon devenir – ou, selon une autre version, dans le présent immédiat comme à l’avenir -, je te prie de l’éloigner de moi et de m’en détourner ; je te prie de me réserver le bien où qu’il soit, et de m’en rendre satisfait ». Et Jâbir d’ajouter : « Et on précisera la question dont il s’agit après la formule : « Seigneur, si Tu sais que cette affaire… ».

Concernant la récitation du Coran lors de cette pratique culturelle, nul verset ou sourate n’ont été préconisés en particulier. De même, il n’a point été établi qu’il soit recommandé de la réitérer.

An-Nawawi note : « Il convient de choisir, après la prière de consultation, ce qui trouve notre agrément ; et il ne convient pas de se fier aux sentiments qui trouvaient notre agrément avant d’avoir fait cette prière. Voire, il convient à celui qui fait la prière de consultation d’abandonner totalement son pouvoir de décision, à défaut de quoi on ne saurait dire qu’il demande conseil à Dieu, qu’il demande le mieux, qu’il se dissocie de toute science, de toute capacité et qu’il attribue ces qualificatifs à Dieu seul. Si par contre il est sincère, il se sera dissocié de toute force et de tout pouvoir de décision et sera exempté de la responsabilité de son choix ».

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