Alléger la Prière

Il est recommandé à l’imâm d’alléger la prière.

Pour preuve ce hadith transmis par Abû Huraya : « Le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, a dit : « Quand l’un d’entre vous préside la prière, qu’il l’allège ; car parmi les orants, il y a des gens faibles, malades ou vieux. S’il fait la prière tout seul, il pourra l’allonger autant qu’il voudra ». Cette tradition est rapportée par Al-Bukhâri, Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhi, An-Nasa’î, Ibn Mâja et Ahmad. Une autre preuve est ce hadith rapporté par Anas : « Le porphète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, a dit : « Je m’engage dans la prière avec l’envie de l’allonger. M’arrive-t-il d’entendre pleurer un petit enfant, j’allège de suite la prière, conscient du tracas que ces pleurs suscitent chez la mère ».

Citant le même Anas, Al-Bukhâri et Muslim rapportent : « Je n’ai jamais fait la prière derrière un imâm qui procédait d’une manière aussi légère et aussi parfaite que le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam ».

Abû ‘Umar Ibn ‘Abd Al-Barr commente : « Le fait, pour un imâm d’alléger la prière est un choix dont le caractère recommandé fait l’unanimité des doctes. IL représente cependant le degré minimal de la perfection (dans la prière). Quant à supprimer quelque partie de la prière, voilà qui est impensable. Le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, avait défendu qu’on effleure seulement le sol en se prosternant. Ayant vu un homme se courber sans faire dûment son inclinaison, il lui dit : « Refais ta prière, car tu n’as point prié ». Et le Prophète d’ajouter : « Dieu renonce à regarder celui qui, dans sa prière, ne se tient pas le dos droit en s’inclinant et en se prosternant ».

Puis Abû ‘Umar Ibn ‘Abd Al-Barr poursuit : « Il n’est point, que je sache, de divergence entre les doctes sur le caractère recommandé de l’allègement de la prière, à condition que celle-ci soit dûment accomplie. Qu’on en juge par ce propos attribué à ‘Umar : « Ne poussez pas les gens à concevoir de l’aversion envers Dieu à force d’allonger la prière jusqu’à la rendre pénible aux orants ».

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