La Lecture d’une Même Sourate

Le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, ne récitait pas constamment la même sourate dans la prière, sauf dans les prières du Vendredi et des deux fêtes. Abû Dâwûd rapporte qu’il n’est pas de courte ou de longue sourate qui ne fut récitée par le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, au cours des prières obligatoires qu’il dirigeait. De même qu’il récitait en entier une sourate dans un même cycle de prière, il pouvait la réciter aussi dans deux cycles de prière ; il arrivait également qu’il récite le début d’une sourate et non son milieu, ou qu’il récite ses derniers versets.

Quant à la lecture de deux sourates dans un même cycle de prière, il le faisait dans les prières surérogatoires, mais pas dans les prières obligatoires. Par ailleurs, le hadith d’Ibn Mas’ud qui dit connaître les sourates pareilles à celles que récitait le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, par couple, dans chaque cycle de prière, à savoir Ar-Rahmân (55) et An-Najm (53) dans un cycle de prière, Al-Qamar (54) et Al-Hâqqa (69) dans un cycle, At-Tûr (52) dans un cycle et Adh-Dhâriyyât (51) dans un autre, ou encore Al-Wâqî’a (56) dans un cycle et Nûn (68) dans un autre, ce hadith, dis-je, ne précise pas si cela était dans les prières obligatoires ou surérogatoires. C’est donc un hadith qui emporte la probabilité.

Quant à dire que le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, récitait une même sourate dans deux cycles de prière, c’est là un fait qu’il faisait rarement. Cependant, Abû Dâwûd rapporte qu’on a entendu le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, réciter Az-Zalzala (99) dans la prière du matin au cours des deux cycles de prières, or celui qui a rapporté ce fait précise qu’il ne sait pas s’il s’agit là d’une omission de la part du Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, ou d’un fait volontaire de sa part.