Prier au Moment du Lever du Soleil

En droit hanafite, toute prière accomplie durant ces moments est nulle et non avenue, qu’il s’agisse d’une prière obligatoire ou surérogatoire, sauf la prière du ‘asr, qu’elle soit faite dans son temps ou hors de celui-ci, s’il s’agit de la prière de l’après midi du même jour ou de la prière des morts (janaza), auquel cas celles-ci peuvent être accomplies à tout moment, de même que les prosternations du Coran.

L’école schafi’ite, quant à elle, désapprouve toute prière surérogatoire n’ayant pas une cause déterminée durant ces moments. Quant aux prières obligatoires et surérogatoires revêtant une raison valable, comme le vendredi à l’heure de midi ou la prière dans la grande mosquée de La Mecque, elles sont toutes tolérées.

L’école malikite, de son côté, déclare interdite toute prière surérogatoire, quelle qu’elle soit, de même que les prosternations de la récitation du Coran et la prière des morts, au lever comme au coucher du soleil, même si elle répond à une raison valable, sauf quand on craint pour elle une variation. Dans ce cas-la, on peut les accomplir. Cette école tolère seulement l’accomplissement et le rattrapage des prières obligatoires de la journée, de même qu’elle tolère l’accomplissement de la prière d’une façon générale, qu’elle soit obligatoire ou surérogatoire à midi. Dans son commentaire du muwatta et du Mabsut, Al-Baji rapporte d’après Ibn Wahb : « Questionné au sujet de la prière au milieu de la journée, l’imam Malik répondit : « J’ai vu les gens prier le vendredi, au milieu de la journée, alors que certains hadith interdisent cette pratique. Or, ma démarche consiste à ne pas interdire une pratique que les gens accomplissent couramment ; cela ne veut pas dire pour autant que j’approuve une pratique dont l’interdiction est établie. »

Les hanbalites, pour leur part, réprouvent toute prière surérogatoire durant ces moments qu’il y ait une raison ou autre à cela, que cela se passe à La Mecque ou non, un jour du vendredi ou autre, sauf pour ce qui est de la prière du salut de la mosquée, le vendredi, dont ils tolèrent la pratique à midi ou durant la khutba (prône). Par contre ils interdisent la prière des morts durant ces moments, sauf s’ils craignent pour elle une variation, auquel cas, ils la permettent sans aucun inconvénient. Ils permettent aussi le rattrapage des prières obligatoires, des deux cycles de prière avant la procession rituelle autour de la Ka’ba, même si c’est dans un but surérogatoire, durant ces trois moments.

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