Teindre les Cheveux Blancs

Teindre les cheveux blancs avec du henné ou avec des teintures rouges, jaunes ou autres, en vertu du hadith d’Abu Huraya qui dit : « Le Messager de Dieu, salla l-Lahu alleyhi wa salam, a dit : « Les Juifs et les Chrétiens ne se teignent pas, distinguez-vous donc d’eux » (Al Bukhari, Muslim, Abu Dawud, At-Tirmidhi, An-Nasa’i, Ibn Maja, Ahmad). En vertu aussi du hadith d’Abu Huraya qui dit : ‘Le Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, a dit : « Le meilleur moyen pour vous de changer ces cheveux blancs reste le henné ou le katam (le katam est une plante qui sert a teindre les cheveux en noir) » (Abu Dawud, At-Tirmidhi, An-Nasa’i, Ibn Maja et Ahmad). Il est vrai que certains récits tendraient à prouver que se teindre au moyen du henné est réprouvable, mais il semble que cela soit en fonction de l’âge, des coutumes et des traditions. Ainsi, on rapporte que certains Compagnons déconseillaient de se teindre avec du henné tandis que d’autres estimaient le contraire. Par ailleurs, certains utilisaient la teinture jaune, d’autres du henné, d’autres du katam, d’autres du safran, et d’autres encore une teinture noire. Dans cette optique, Al-Hafidh a rapporté dans « Al Fath » d’après Ibn Shihab Az-Zuhri : « Nous utilisions de la teinture noire tant que le visage était ferme, mais une fois que le visage était ridé et que les dents commençaient à tomber, nous l’abandonnions ». On rapporte également d’après Jabir : « On amena Abu Quhafa (le père d’Abu Bakr) au Prophète le jour de la conquête de la Mecque ; il avait alors la tête blanche comme de la neige. Le Messager de Dieu, salla l-Lahu alleyhi wa salam, dit aux Compagnons : « Amenez-le à une de ses femmes pour qu’elle lui change cette couleur avec quelque chose, mais évitez le noir ». Ce hadith est rapporté par Muslim, Abu Dawud, An-Nasa’i, Ibn Maja et Ahmad. Ceci étant, ce hadith rend compte d’un fait isolé, et les faits isolés n’ont pas de caractère général. En outre, il ne sied pas pour un homme comme Abu Quhafa, dont les cheveux sont devenus blancs, d’être teint en noir.