La Limite des Parties Intimes de la Femme (awra)

Est considérée comme partie intime que l’on doit couvrir, tout le corps de la femme à l’exception du visage et des mains. A ce sujet, le verset coranique est très clair : « Et elles ne montrent de leur parure que ce qui en parait ». C’est-à-dire qu’elles ne doivent laisser apparaître de leurs charmes que le visage et les mains, comme il est indiqué dans ce hadith rapporté par ‘Aisha : « Dieu n’accepte la prière de la femme pubère que si sa tête est couverte » (At-Tirmidhi). En outre, Umm Salama, l’épouse du Prophète, salla l-Lahu alleyhi wa salam, interrogea celui-ci en lui disant : « La femme peut-elle prier habillée d’une tunique et d’un châle sur la tête? ». Il lui répondit : « Oui, si la tunique est assez ample pour couvrir ses pieds » (Abû Dawud). Dans le même ordre d’idées, on demanda à ‘Aisha : « Dans combien de vêtements la femme doit-elle faire la prière? ». « Posez la même question à ‘Ali, répondit-elle, et revenez me voir ». ‘Ali interrogé sur ce point, répondit : « Un châle et une tunique ample ». Puis l’auteur de la question retourna chez ‘Aisha et l’informa de la réponse de ‘Ali. Elle répondit : « C’est juste ».

Il y a lieu de préciser que les pieds de la femme sont considérés comme awra pour les malikites, les chafi’ites et les hanbalites. Abû Hanifa et les hanafites ont un autre avis ; pour eux, les pieds de le femme ne font pas partie de la awra, que ce soit durant la prière ou en dehors de la prière. Il n’est donc pas nécessaire à la femme de les recouvrir lors de la Salât. Sur ce point, les hanafites se basent essentiellement sur une interprétation rapportée de Aïcha (radhia Allâhou anha) concernant le verset bien connu de la Sourate « An Noûr » où il est fait mention des parties du corps qu’il n’est pas nécessaire à la femme de couvrir :
« Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines (…) » (24:31). Selon un rapport de Aïcha (radhia Allâhou anha) donc, l’expression « ce qui en paraît » englobe (aussi) l’ « anneau » qui était porté aux orteils par les femmes de l’époque (en arabe, ce type d’anneau est appelé « Fatkh »). C’est donc à partir de cette interprétation que les hanafites ont déduit que les pieds comptent également parmi les parties du corps que la femme n’est pas obligée de dissimuler.

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